Etude et analyse

Publié le 9 novembre 2023

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Pour ce baromètre 2023 de maturité numérique des citoyens wallons, l’Agence du Numérique a collecté 2101 réponses entre le 28 janvier et le 23 avril 2023 auprès d’un échantillon de la population résidant en Wallonie et âgée de 15 ans et plus. Le questionnaire a été modifié par rapport à celui de 2021 pour une vision objective des équipements, usages et compétences numériques des citoyens.

Echantillon


Cet échantillon a été structuré de manière à garantir une représentation valide femmes/hommes, de toutes les classes d’âge, catégories socioprofessionnelles, niveaux d’éducation et, enfin, des types de ménages. La collecte s’est effectuée au départ d’une enquête téléphonique réalisée pour 66% sur des numéros de lignes mobiles et pour 22% sur des lignes fixes. 12% des répondants ont souhaité ne pas s’exprimer au téléphone et ont complété directement le formulaire en ligne.

Un baromètre n’a de sens que s’il compare les données collectées avec celles des années précédentes. Cette comparaison s’effectuera donc principalement entre 2023 et 2021, année post-COVID afin d’en connaître, non seulement l’évolution, mais également l’impact véritable des changements d’usages numériques qui ont été exigés chez le citoyen.

Grâce à une étude des données les plus récentes de Statbel, l’AdN a effectué un redressement des données afin que celles-ci soient les plus représentatives vis-à-vis de la distribution réelle de la population, non seulement au niveau de la répartition des 2.998.692 citoyens de 15 ans et plus, mais également de celle des 1.632.010 ménages.

Les données collectées au tout début de 2023 reflètent essentiellement les usages réalisés par les citoyens wallons au cours de l’année 2022 ou leur situation à l’orée de 2023. 

Questionnaire


Le questionnaire utilisé en 2023 a été modifié par rapport à celui de 2021 afin de donner une vision objective des équipements, des usages des Wallons et leurs compétences numériques, mais aussi de refléter une réalité post-COVID, au centre de bien des interrogations dans le précédent baromètre.

Une question relative aux actions réalisées dans l’optique d’un usage plus responsable du numérique a été également ajoutée.

L’équivalent de ce baromètre pour la Flandre (rapport imec.digimeter 2022) sera également régulièrement utilisé pour comparer la situation de la Wallonie avec celle du nord du pays. Cette étude vise en effet une population similaire (citoyens flamands de 16 ans et plus) et a été conduite entre le 14 septembre et le 7 novembre 2022 auprès de 2309 répondants.

Autre élément de comparaison, le baromètre français du numérique de l’ARCEP, dont l’enquête s’est déroulée entre le 15 juin et le 15 juillet 2022 auprès de 4184 personnes, même s’il concerne les citoyens français de plus de 12 ans. Les informations comparatives se trouvent dans des encadrés intitulés “Le coin des voisins” (dans l’étude complète).

Marge d’erreur


Les chiffres publiés dans ce baromètre sont des résultats obtenus sur base d’une enquête menée avec le maximum de précautions scientifiques et méthodologiques. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les réponses ont été fournies par un échantillon seulement de la population concernée et que des biais restent inévitables, notamment pour ce qui est de la compréhension des questions qui sont souvent d’un niveau technique élevé.

Enfin, les taux calculés ne doivent pas être regardés comme des mesures exactes, mais bien comme des indicateurs fiables des tendances d’équipement ou d’usages.

La marge d’erreur varie selon les questions. Elle se situe à environ 2,1% lorsque l’interrogation porte sur l’ensemble de la population.

Principaux indicateurs mesurés


Afin que la lecture de cette étude se fasse dans les meilleures conditions, il est important de préciser ce que recouvre les indicateurs utilisés dans le cadre de cette étude.

  • Equipements numériques. Par équipement numérique, on entend tout matériel qui assiste le citoyen dans une situation liée à l’utilisation du numérique. On y trouve, principalement, l’ordinateur fixe (en ce compris l’écran, le clavier et la souris), l’ordinateur portable, la tablette et le smartphone.
  • Usages d’Internet. Par usage d’Internet, on mesure le nombre de connexions et les raisons pour lesquelles le citoyen wallon décide de se connecter. 
  • Usages du commerce électronique. Par le commerce électronique, on mesure le nombre de biens ou services achetés en ligne ainsi que les modalités choisies par le citoyen pour y parvenir (modalités de paiement, appareils utilisés, etc.).
  • Compétences numériques. D’après le référentiel européen DigComp 2.1, conçu pour améliorer la compréhension des compétences numériques, “la compétence numérique est bien plus que la simple maîtrise technique d'outils et de services numériques. Elle inclut également des dimensions plus larges et transversales telles que les capacités critiques, réflexives et collaboratives nécessaires pour utiliser les technologies numériques de manière efficace et responsable dans des contextes diversifiés”. L’AdN utilise cette définition tout au long de l’étude.
  • Usages numériques. Parmi 40 utilisations prédéterminées, la mesure relatives aux usages numériques correspond aux nombres d’utilisations les plus fréquentes au sein de la population wallonne, allant de la plus simple (envoyer un message instantané) à la plus complexe (créer un petit programme).
  • Maturité numérique. Elle est définie par le croisement de la perception de compétence numérique d’un individu avec le niveau d’usage effectif de cette compétence et son niveau de perception du numérique.
  • Perception du numérique. Par l’intermédiaire de 20 questions, il s’agit de de mesurer le degré d’ouverture et de confiance des wallons face au numérique. 
  • Fracture numérique. La fracture numérique d’un citoyen wallon est plurielle et recouvre 3 mesures distinctes correspondant chacune à une rupture potentielle au nu-mérique : 
  • Fracture de 1er degré. Elle correspond à la fracture d’accès (connexion et matériel). 
  • Fracture du 2e degré. Elle correspond à la fracture de maturité.
  • Fracture de 3e degré. Elle correspond à la fracture liée à la perception du citoyen face au numérique et aux nouvelles technologies, combinée à sa maturité numérique et au nombre d’usages réalisés.

Pour en savoir plus

À propos de l'auteur.

Olivier Ruol


Agence du Numérique