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Publié le 5 juin 2018

Lors des premières éditions de 2016 et 2017, Digital Wallonia était déjà présent en partenariat avec Startups.be et, à chaque fois, six startups faisaient partie de l’événement. Cette année, avec l’AWEX en tant qu’organisateur, 11 startups étaient actives sur le stand wallon du 24 au 26 mai sans oublier Gambit, qui faisait la démonstration de sa nouvelle application mobile sur le stand de BNP Paribas.

Si Las Vegas peut se targuer, entre autres, d’accueillir le CES, Paris peut mettre en avant Vivatech, un "grand salon des technologies", qui s’est très rapidement positionné comme "LA conférence réunissant les startups et les grands groupes en France " (mais également en Europe). Force est de constater que cette ambition s’est concrétisée dès la première année et s’est accrue en 2018. En effet, plus d’une vingtaine de grandes sociétés (la plupart françaises) donnaient la possibilité à des startups d’exposer sur leur stand. Par ailleurs, une vingtaine de pays (dont la Belgique avec Digital Wallonia) étaient présents avec leur propre pavillon. Nous pouvons l'écrire, en 2016, Digital Wallonia était précurseur!

Cette année, plus de 100.000 personnes ont foulé le sol du Parc des Expositions, Porte de Versailles à Paris. Depuis 2016, l’événement a connu une augmentation annuelle du nombre de visiteurs de 50% . En 3 ans, Vivatech est sur le point d’égaler l’affluence du Mobile Worlds Congres de Barcelone. A la différence près, et il faut le souligner, que dans le cas parisien, la plupart des visiteurs sont des familles qui viennent le samedi (dernier jour de l’événement).

Hormis les visiteurs, on pouvait dénombrer plus de 8.000 startups exposantes dont plus de 10% n’étaient pas françaises (plus de 1.000 startups étrangères étaient recensées), preuve que l’événement est ouvert sur le monde mais reste encore franco-français. Cette année, les startups africaines étaient mises à l’honneur. Ce qui a, parfois, permis de découvrir une approche et des usages différents des technologies numériques.

Il est important de noter, qu’au sujet des sociétés africaines, l’Agence du Numérique, le Kikk Festival et la Ville de Namur ont profité de cet événement pour signer la charte d’adhésion à l’EFAN (Ecosystème francophone des acteurs du numérique) qui réunit des associations venant de la Côte d’Ivoire (en présence du Ministre de l’Economie), de la Tunisie, du Québec et de Bordeaux Métropole. Nul doute que l’EFAN permettra de nombreuses et fructueuses collaborations.

Si Vivatech reste orienté vers les startups, la place des grands groupes se fait de plus en plus ressentir, œuvrant aussi pour une orientation de l’événement vers une ouverture plus grande sur le numérique en général et pas uniquement vers les jeunes entreprises (première cible malgré tout). En effet, en franchissant l’entrée du Parc des Expositions, on remarquait d'abord les logos de Facebook, Alibaba ou encore IBM. Une société comme Microsoft était également fort représentée afin que les startups, les développeurs et les entrepreneurs puissent découvrir l’entièreté des possibilités que proposent leurs solutions d’intelligence artificielle.

Invités la veille par Emanuel Macron, lors de le journée « Tech For Good », les CEO d’IBM, de Microsoft ou encore de Facebook ont visité le salon. Le président français y est aussi venu prendre un bain de foule. Nul doute que la venue de ces décideurs emblématiques renforce le statut de l’événement et attire toujours plus de personnes influentes dans le numérique en France et ailleurs.

Les deux tendances du salon : robots et véhicules du futur ou autonomes


Viva Technology est un salon où la plupart des sociétés exposantes proposent des softwares. Cette année, un nombre plus important de sociétés présentaient des robots aux usages variés.

Parmi les exposants, proches du stand Digital Wallonia, la société SoftBank, géant japonnais connu pour ses humanoïdes, présentait "Peper" dont la principale caractéristique est de ressentir (ou plutôt d’identifier/reconnaître) les émotions humaines exprimées sur le visage de chacun. En fonction des émotions exprimées par son "maître", Peper adapte son comportement afin de le servir au mieux. La plupart des interactions qui se déroulent avec le robot se font via une tablette, « greffée » sur sa poitrine.

Autre nouveauté, française cette fois, était le robot Alice de la société Ciberoïd. Sixième génération pour ce robot et les résultats sont réellement bluffants. Du haut de son 1,55 mètres (pour 40 kilos), Alice est ce qu’on appelle un "Cobot", un robot collaboratif qui interagit avec les humains et rend des services distincts et précis.

Inmoov, le robot construit à 100% grâce à une imprimante 3D (conçu en 2012 par un artiste français) était aussi présent parmi tant d’autres.

Par ailleurs, L’Oréal a fait la démonstration (pour la deuxième année consécutive) de sont robot maquilleur. Même si celui-ci connait encore quelques "ratés", l’évolution réalisée sur une année est impressionnante.

Derniers points sur cette thématique, le samedi, pour amuser le grand public, un tournoi de combats entre 8 robots était organisé. A noter qu’en 2020, le partenaire Bordelais (voir la partie sur l’EFAN ci-dessus) organisera la Robocup.

En ce qui concerne les véhicules du futur, la société Navya, présente pour la seconde fois également, occupait l’extérieur du Parc des Expositions afin de faire découvrir son "mini-bus 100% autonome et électrique" en proposant un court trajet. Ce véhicule a été développé, en partie, par Valeo qui accueillait sur son stand plusieurs startups actives dans l’intelligence artificielle ou, pour le moins, dans le développement de "briques" logicielles pour les véhicules autonomes au niveau de la reconnaissance ou de l’évitement d’obstacles.

Si Navya a encore les "roues sur terre", d’autres innovations, beaucoup plus futuristes ont aussi été exposées:  Seabubbles, le taxi des mers (ou plutôt des fleuves) qui annonce sa première traversée en 2019. Seabubbles ne navigue pas (car il ne touche pas l’eau) mais vole littéralement au-dessus de l’eau. Même si il n'y avait pas de démonstration, cette vidéo, donne un bon rendu des ambitions de la société.

Airbus a aussi exposé son futur taxi volant. Encore une fois, pas de démonstration en direct (vu la taille de l’engin) mais la possibilité de voir les 4 hélices de ce futur "monstre des airs".

EVA X01 est un autre moyen de transport aérien et urbain pour, actuellement, deux personnes. Tout aussi impressionnant que les autres véhicules, il se veut être le premier avion avec décollage et atterrissage vertical.

Les startups wallonnes


La délégation de startups wallonnes avait doublé en taille par rapport à l’an dernier. Autre particularité, il n’y avait pas uniquement des startups (encore faut-il s’entendre sur la définition) mais aussi des sociétés comme [profiles type="single" slug="acapela-group" display="link"]Acapela[/profiles] (fondée en 2003), [profiles type="single" slug="capflow" display="link"]Capflow[/profiles] (créée en 1995 et lancée en 2002) ou encore [profiles type="single" slug="expert-it" display="link"]Expert-IT[/profiles] (1996) . Cependant, chacune proposait des solutions innovantes dans des segments très spécifiques. Expert-IT, par exemple, a développé Virtual Clinic, une intelligence artificielle au service de la médecine du sommeil. [profiles type="single" slug="alx-systems" display="link"]ALX Systems[/profiles], qui base une partie de sa technologie sur l’intelligence artificielle, faisait également la démonstration du fonctionnement de logiciel.

[profiles type="single" slug="sortlist" display="link"]Sortlist[/profiles], startup spécialisée dans l’aide aux grands groupes pour trouver l’agence marketing qui répond à leurs besoins, était présente pour la troisième fois sur le salon. La société, qui a ouvert ses bureaux parisiens l’an dernier lors de Vivatech, profitait du salon pour renforcer les liens avec certains clients et trouver de nouveaux prospects.

Deux startups actives dans la fintech/logiciels de gestion,  étaient également présentes :  [profiles type="single" slug="digiteal" display="link"]Digiteal[/profiles] et [profiles type="single" slug="emasphere" display="link"]Emasphere[/profiles]. Digiteal a remporté récemment un projet européen qui l’encourage à déployer sa solution à l'étranger et Emasphere qui  vient de signer un contrat avec une grande fiduciaire active en France.

La société [profiles type="single" slug="taptap" display="link"]Taptap[/profiles], spécialisée dans le retail avec ses écrans interactifs, déjà fortement présente en France avec des bureaux à Lille (place phare pour la grande distribution chez nos voisins) et à Paris (à Station F) a aussi profité de la délégation wallonne pour renforcer ses liens. Cette stratégie fut la même pour [profiles type="single" slug="myskillcamp" display="link"]MySkillCamp[/profiles] qui commence à connaitre une certaine attractivité sur le marché hexagonal. [profiles type="single" slug="loginteam" display="link"]Loginteam[/profiles], pour sa part, venait concrétiser certaines pistes.

Les sociétés participantes constatent que Vivatech permet de rapidement et concrètement entrer en contact avec des décideurs de grands groupes français qui ne sont pas facilement accessibles en temps normal.

Être présent au Parc des expositions lors de cet événement offre la possibilité de parler à des directeurs d’innovation et/ou des personnes clés dans des organisations du CAC 40, qui sont à l’écoute de l’innovation et de structures parfois plus modestes.

Les premiers échos furent enthousiastes et positifs même si, étant donné le nombre d’exposants, il faut redoubler d’ingéniosité pour se faire remarquer, voire se démarquer.