La digitalisation touche de nombreux secteurs, y compris l’agriculture, notamment à travers la vente en ligne. Elle présente de nombreux avantages pour les producteurs et agriculteurs. Accélérer la digitalisation du secteur agricole est l'une des priorités du programme Agriculture du Futur de Digital Wallonia
La Coopérative Ardente
En région liégeoise, la Coopérative Ardente permet aux consommateurs d’acheter en ligne des produits locaux (viande, fruits et légumes, crémerie, etc) et de se faire livrer dans des points de R’Aliment ou même à la maison. "Nous avons lancé la vente en ligne il y a 10 ans suite à un constat de consommateurs : il était compliqué de faire le tour des fermes après le boulot pour trouver une alimentation locale et de qualité", explique Julien Gabriel, gérant.
"Les premières coopératives dont la Coopérative Ardente ont alors été créées pour répondre à ces besoins en proposant de commander de chez soi ou même du train et de se faire livrer, dans des points de livraison. Avant, c’était une fois par semaine, maintenant, c’est trois fois et on livre à domicile sur certains codes postaux".
"Nous avons progressivement développé notre réseau de producteurs. Chaque jour, ce sont des produits différents qui sont présentés sur notre site. Pour les producteurs, les avantages sont nombreux : un revenu juste, un organe de diffusion, des produits vendus près de chez eux et nous nous occupons de la préparation des commandes", note encore Julien Gabriel.
"Pour nous, la digitalisation est un enjeu majeur. Nous assurons aussi un suivi automatique des factures, des remboursements si le produit n’est pas livré, etc. Tout cela, le producteur ne doit pas s’en occuper. Nous cherchons aussi constamment des améliorations comme le partage d’informations entre coopératives. A titre d’exemple, un producteur qui a X kilos de carottes à vendre la semaine prochaine pourra partager l’informations directement avec plusieurs coopératives".
Réinventer sa consommation
Cette digitalisation a eu un impact sur la consommation locale et de proximité. "Le circuit court permet de réinventer sa consommation et de se la réapproprier", note Caroline Loret-Vanderlinden, chargée de communication chez 5C, un collectif qui rassemble une quarantaine de coopératives citoyennes belges. Il fédère, construit et diffuse le modèle de production et de distribution en circuit court en renforçant les dynamiques coopératives entre producteurs, consommateurs et distributeurs.
"Favoriser le circuit court, c’est être acteur d’une autre économie, une économie qui met l’humain avant le profit. Il est clair que le commerce en ligne répond à une demande la population mais il est important de conserver une mixité entre commerces en ligne et commerce physiques. La digitalisation est évidemment utile si elle est efficiente mais elle ne doit pas mettre l’humain de côté", conclut-elle.
Henri Louvigny, éleveur bovin
Henri Louvigny a vite compris l’intérêt de la connectivité pour sa ferme :
"Avec les capteurs, on est prévenu plus efficacement d’un vêlage qui arrive".
Henri Louvigny est éleveur bovin bio à Libramont. En 2015, il a repris l’exploitation familiale qui existait depuis 8 générations. Très rapidement, il s’est tourné vers la digitalisation pour améliorer le fonctionnement de sa ferme."Au départ, c’était pour essayer de réduire les charges : pour pouvoir enregistrer toutes les factures, tirer des statistiques, avoir des chiffres et, par conséquent, connaître l’évolution des charges", explique-t-il.
Pour développer ses revenus, il s’est aussi tourné vers la vente en ligne."Via le web, on fait de la vente de colis en vente directe. Les gens paient en ligne et nous actualisons les promotions via Facebook 3 à 4 fois par semaine", poursuit-il.
Il y a 2 ans, il a intégré le guidage du tracteur par GPS."Quasi tous les nouveaux tracteurs l’ont et c’est vrai que c’est une facilité, tout comme les stations météo connectées qui permettent d’avoir des relevés et des prévisions météo plus précises par endroit. D’ici quelques mois, nous irons encore un pas plus loin avec des capteurs sous la forme d’un collier pour nos vaches. Actuellement, pour les vêlages, on travaille avec des caméras et on prend la température manuellement. Avec les capteurs, on pourra être prévenu plus efficacement d’un vêlage qui arrive. C’est clair que ce système représente un investissement mais, à mon sens, il en vaut la peine. Et puis, un vêlage réussi vaut mieux qu’un raté, ajoute-t-il pour justifier l’usage d’outils connectés au sein de la ferme".
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