Etude et analyse

Publié le 22 mars 2023

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La maturité numérique des entreprises wallonnes a globalement évolué de façon positive au cours de ces deux dernières années.

Maturité numérique


Les axes Infrastructure à 40,4 (+2,4), Processus à 27,4 (+ 6,4) et Stratégies à 18,3 (+ 4,3) évoluent positivement, avec systématiquement des indicateurs importants affichant des résultats significatifs. Ces résultats ne doivent toutefois pas occulter les marges de progression importantes pour de nombreuses entreprises wallonnes.

Pour mémoire, le digiscore global de maturité numérique des entreprises wallonnes est déterminé par la moyenne des scores obtenus sur les 4 axes de maturité, selon la taille de l’entreprise et la nature de ses activités.

31 % (+1) est le digiscore de maturité numérique global des entreprises wallonnes en 2022.

Le focus du présent baromètre sur les entreprises de l’économie sociale (EES) avait notamment pour objectif d’évaluer dans quelle mesure ces dernières étaient capables de s’adapter aux contraintes de la numérisation.

La transformation numérique est une réelle opportunité pour la relance économique des entreprises en Wallonie. Et les entreprises d’économie sociale n’ont pas à rougir de leur usage du numérique dans leurs activités.

L’examen du graphique suivant montre clairement que les EES s’adaptent aux enjeux du numérique à une vitesse similaire à l’ensemble des entreprises wallonnes puisque le digiscore global est même très légèrement supérieur (31,4) vis-à-vis de l’ensemble des entreprises (31,0).

Graphique : comparaison entreprises économie sociale. Digiscore 2022. Digital Wallonia

Quelques nuances intéressantes apparaissent cependant.

L’axe infrastructure et l’axe processus sont en léger retrait dans les EES alors que l’axe organisation et l’axe stratégies obtiennent des scores plus élevés.

On ne s’étonnera pas que les aspects humains de la digitalisation soient davantage pris en compte dans des entreprises qui justement ont choisi de mettre le développement social en avant.

Pour ce qui concerne la différence de 3,4 points sur l’axe stratégies, il est en revanche plus inattendu. Il pourrait trouver son explication dans plusieurs hypothèses :

  • La motivation de l’économie sociale a avoir un impact sur la société, tourné sur la création de valeur sociétale plutôt que financière. Ce modèle économique plus complexe peut nécessiter une stratégie plus élaborée.
  • Leur organisation mixte avec une gouvernance plus participative et démocratique de l’ensemble des parties prenantes qui impose aux entreprises d’économie sociale d’ajuster leur business model et leur stratégie en fonction de chaque cible.
  • Leurs sources de financement : donateurs publics et privés.

Pour en savoir plus

À propos de l'auteur.

Marie-Pierre Van Dooren


Agence du Numérique