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Publié le 30 juin 2017

De la guerre des Gaules aux objets connectés, l’expo « Top secret ! Un monde à décrypter » retrace l’histoire des codes secrets et de la cryptologie. C’est également une invitation à questionner la sécurité et le secret dans notre société ultra connectée.

En collaboration avec l'UCL, sous le commissariat scientifique de Jean-Jacques Quisquater, le mundaneum explore un monde méconnu, celui des écritures secrètes et des casseurs de codes.

Du site historique Bletchley Park au Nord de Londres où les services secrets ont cassé les codes Enigma pendant la seconde guerre mondiale, à Lille où se tient le plus grand Forum de cyber sécurité d'Europe (le FIC), du musée du Conservatoire national des arts et métiers de Paris aux réserves du musée des transmissions de Rennes où sont conservées les collections de l'Association des Réservistes du Chiffre et de la Sécurité de l'information : découvrez ce qui se passe quand l'archive "Mundaneum" rencontre l’univers du secret !

Un voyage de l'Antiquité à la cryptographie quantique en passant par le mathématicien britannique Alan Turing, précurseur de l'intelligence artificielle, le lanceur d'alerte Edward Snowden ou les scientifiques belges qui ont marqué de leur empreinte l'essor de la discipline "cryptologie".

Comment protéger nos informations ?


(R)évolution du mobile et des réseaux sociaux, protection des données, de l'identité et de la vie privée, e-commerce, cybercriminalité, terrorisme, … De grandes questions se posent au cœur du débat politique et public, pour la confiance numérique.

Explorer l'histoire de la cryptographie, qui, avant d’être numérique ou quantique, était manuelle et mécanique, et constater son lien avec l'évolution des sciences et des techniques. Marie Stuart d’Ecosse ou Marie-Antoinette déjà, l'utilisaient pour protéger leurs messages. Actuellement, les concepteurs de systèmes de chiffrement, les cryptologues, ont recours à la cryptographie afin de contrer les attaques des cryptanalystes (les "décrypteurs" ou "hackers").

L'exposition se veut une plongée thématique, historique et ludique au cœur du secret. Elle est aussi l'occasion d’une belle mise en valeur des pionniers belges.

La Belgique, laboratoire de cryptographie


Vote électronique, passeport électronique, carte à puce, standard international de cryptographie AES reconnu par la NSA : la Belgique, petite en taille, grande en crypto!

Dans notre pays, "l'emploi de la cryptographie est libre" (extrait du Moniteur belge), et non réservé aux usages gouvernementaux ou militaires. Si ceci explique cela ? Nous ne l'affirmerons pas mais ce qui est sûr, c'est que le commissaire scientifique de l'exposition Jean-Jacques Quisquater (Professeur émérite de l'UCL, chercheur affilié au MIT) est l'un des spécialistes internationaux de la cryptographie!

Un partenariat culturo-scientifique pour aborder les enjeux du numérique


L'exposition est née de la rencontre de deux lieux qui, au cœur de la Wallonie, font rimer "connaissance" et "accessibilité" : le Mundaneum et l'Université catholique de Louvain.

L'UCL abrite l' "UCL Crypto Group" et sera l'un des 6 établissements de l'enseignement supérieur à proposer, dès la rentrée 2017-2018, un Master en cybersécurité : une première en Belgique !

Aujourd'hui centre d'archives, patrimoine Unesco et label patrimoine européen, le Mundaneum est un lieu où débattre de la transformation digitale. Il y a 120 ans, le Mundaneum préfigurait notre ère de l'information. Dès 1934, le fondateur du Mundaneum Paul Otlet faisait référence à la cryptographie dans son Traité de documentation.