Pour la troisième année consécutive, une délégation de studios belges était présente à la Gamescom, le plus grand salon du jeu vidéo en Europe. La participation a été renforcée cette année et devrait se poursuivre pour les années à venir.
Stand Belgian Games
Quand le projet a débuté en 2015, il s'agissait d'une initiative animée par la volonté de tous les acteurs du jeu vidéo en Belgique de mettre en avant les prouesses de notre pays. Cette année, avec le soutien de Digital Wallonia et de Flanders DC, les ambitions et la dimension du stand belge au salon de Cologne étaient sans commune mesure.
Du 22 au 26 août 2017, ce ne sont pas moins de 17 projets présentés, la réalisation d’un espace uniquement dédié à la VR (Virtual Reality / Réalité Virtuelle) sur le stand brandé "Belgian Games" et surtout une surface d’exposition, qui a plus que doublé en 3 éditions, qui ont attesté de la capacité toujours plus importante de cette délégation.
Quant à la participation des studios wallons, la variété était au rendez-vous. Comme l’an dernier, la Haute Ecole Albert Jacquard (avec un programme dédié au développement de jeux vidéos) a proposé à deux porteurs de projets d’être présents en Allemagne : Vidock Studio et Awble & Aigo.
Présentation de studios wallons
Vidock Studio
Vidock Studio propose plusieurs jeux propres en VR (Virtual Reality / Réalité Virtuelle). L’un de ceux-ci, très « local », immerge le joueur dans un affrontement entre Saint Georges et le Dragon, référence à la fête montoise du Doudou. Nul doute que le public allemand et international aura apprécié l’interaction, sans peut-être toujours en comprendre le clin d’œil culturel. Par ailleurs, Vidock proposait Squidyscape, un jeu qui met en action un scientifique enfermé dans le corps d’un calamar et qui doit tenter de s’échapper grâce à ses tentacules. Ces deux jeux, développés sur la plateforme Vive de HTC, servent principalement de démonstration pour convaincre des clients potentiels en vue de collaborations futures.
Awble & Aigo
L’autre projet porté par des étudiants, Awble & Aigo se base sur la collaboration puisque les joueurs sont liés (virtuellement dans le jeu) par une corde et doivent s’entraider afin d’atteindre plusieurs niveaux. Cette approche collaborative était exclusive sur le salon. Ce jeu a été développé dans le cadre d’un cursus de spécialisation en jeu vidéo (4è année) à HEAJ. A côté de la création de ce jeu, les étudiants ont suivi (notamment grâce à Linkube) un parcours entrepreneurial.
Apocalypse Hunters
En 2016, PokemonGo avait fait un "carton". C’est dans cet esprit et avec les mêmes mécanismes (ainsi que ceux d’Heartstone, mondialement connu) qu’a été développé, depuis plusieurs années, Apocalypse Hunters, un jeu de cartes virtuelles et interactives qui utilise l’AR (Augmented Reality / Réalité Augmentée). Particularité, la météo réelle influence fortement les conditions du jeu. Par exemple, s’il fait chaud à l’extérieur, les joueurs recevront plus de cartes "feu", s’il pleut, ils recevront plus de cartes « aquatiques ». Ce n’est certainement pas anodin si Apocalypse Hunters a décroché un partenariat avec le géant du web chinois Ali Baba.
Black Land Studio
Black Land Studio quant à lui proposait un prototype (le développement du jeu ayant commencé il y a seulement deux mois) de Knightmares. Un jeu inspiré par une expérience personnelle d’un des fondateurs qui expliquait à son fils, sujet à des terreurs nocturnes, que ses peluches étaient là pour le protéger. Le joueur y contrôle une équipe d’animaux en peluche chargée de combattre jusqu’à l’aube les créatures cauchemardesques menaçant le sommeil d’un enfant. Son système de combat évolutif et sa génération aléatoire de niveau proposent au joueur une expérience sans cesse renouvelée.
Fishing Cactus
Comme chaque année, les "parrains" Fishing Cactus, étaient également avec la délégation belge pour la présentation de leur nouveau jeu : Shift Quantum. Ayant repris la licence d’un jeu lancé dans les années 2000, les Montois invitent les joueurs dans un monde qui est en mouvement en permanence, passant d’un univers « blanc » à un univers « noir », où les trous se deviennent des montagnes et vice-versa, d’où le nom « shift ». Fishing Cactus était également présent dans la zone "entertainment" pour promouvoir ce jeu, dans le but d’avoir un maximum de feedbacks de la part des joueurs, pour cette première présentation au grand public.
L’ensemble de ces studios ont pu démontrer leur créativité et inventivité et le stand belge a surtout pu donner un exemple de l’étendue des réalisations qui peuvent être produites dans notre pays. L’utilisation de technologies avancées comme l’AR et la VR sont plus qu’encourageantes pour l’avenir.
Nul doute que ces studios auront pu profiter de la Gamescom pour initier et renforcer des partenariats. Plusieurs grands diffuseurs (asiatiques, notamment) étaient régulièrement sur le stand belge.