Creative Wallonia Engine, Startups.be et l’AWEX ont organisé un programme international de 4 jours afin de mieux comprendre les tenants et aboutissants de l’investissement dans les startups numériques.
Le numérique se développe de plus en plus en Wallonie. Alors que l’on dénombre plus de 300 startups, les structures qui les accompagnent et les financent se font aussi plus nombreuses. C’est pour mieux augmenter le degré de connaissances de ces différentes institutions que Creative Wallonia Engine et Startups.be, avec le soutien de l’AWEX et WBI, dans le cadre de Digital Wallonia, ont organisé la première mission internationale à Paris et à Londres pour des investisseurs et accompagnateurs de la région, le WALL INVEST TOUR qui s’est déroulé du 4 au 7 décembre 2017.
S’intégrant dans la stratégie Digital Wallonia, l’objectif de la mission était d’être « confronté » à ce qui se fait de mieux en termes de financement et d’accompagnement de startups dans les deux « capitales européennes des startups numériques », à savoir : Paris et Londres. Par ailleurs, les rencontres avec les investisseurs français et anglais ont été couplées à des ateliers et échanges entre les différents membres de la délégation afin de partager les expériences, point de vue et approches qu’ont divers acteurs wallons dans l’accompagnement et le financement.
Retour sur le programme
Jour 1
La première journée était axée sur le thème « Comment sélectionner les startups ? ».
C’est pourquoi, dès l’arrivée à Paris, la délégation (d’une vingtaine de personnes) s’est rassemblée dans les bureaux de WBI afin d’entreprendre une première séance de travail sur les critères dans les startups numériques. Cela a surtout permis, du fait de rassembler de nombreux acteurs du financement et de l’accompagnement, de faire germer des idées mais aussi de mettre certaines approches « à plat » dès le début de la mission.
Suite à ces premiers échanges, la délégation s’est rendue dans deux fonds d’investissements français (Venture Capital) qui ont récemment investi en Région Wallonne, à savoir Serena Capital (investissement dans Elium) et Partech Ventures (investissement dans [profiles type="single" slug="e-peas" display="link"]e-Peas[/profiles]). La manière d’accompagner les startups étaient fortement différentes entre les deux fonds, l’un (Serena Capital) ayant une équipe opérationnelle interne pour épauler les entrepreneurs au quotidien et Partech qui a une approche plus « globale » avec notamment, des équipes en France, Allemagne et USA.
La fin de la journée fût l’occasion de travailler sur un cas (fictif mais concret) d’une startup et de partager la manière d’analyser la startup. Les échanges et réflexions qui ont émané ont permis d’avoir une grille de lecture plus homogène quant à l’analyse d’une société innovante dans le numérique.
Jour 2
La question de la seconde journée était de savoir « Comment accompagner un grand nombre de startups après investissement ?».
Afin de répondre au mieux à cette question, la première visite a été menée auprès de la BPI (Banque Public d’Investissement) qui a comme particularité d’être le principal fonds public en France. BPI dispose de nombreux « hubs » en France qui sont généralement labellisé « French Tech ». Il était aussi riche de comprendre le rôle de catalyseur que peut jouer un acteur public.
Les deux visites suivantes ont permis de comprendre comment un accélérateur (The Family) et un fonds d’investissement (Kima Ventures), tout deux très prolifiques parvenaient à apporter de la valeur aux sociétés investies. The Family a été lancé en 2013 à Paris et est actuellement actif à Londres et Berlin. L’accélérateur compte 500 startups. Le principal atout est de donner de nombreux workshops auxquels les startups peuvent assister et aussi la mise en relation avec des investisseurs en Europe et aux USA. Kima Ventures est le fonds de Xavier Niel et investit, en moyenne, dans deux sociétés par semaine. Ayant un « portefeuille » de presque 600 sociétés, quelques-unes (dans lequel l’investissement est plus important) sont « suivies de près » par le manager du fonds (Jean de la Rochebrochard) mais la plupart reçoivent une aide via une plateforme où le fonds partage des astuces, des connaissances afin que cela bénéficie à toutes les sociétés.
La suite de la journée à permis une visite dans le plus grand incubateur du monde (STATION F), lancé également par Xavier Niel et fût le lieu d’un débat entre les incubateurs/fonds wallons afin de partager la manière dont chacun est organisé afin de suivre au mieux les sociétés investies ou accompagnées.
Jour 3
La troisième journée fût l’occasion de découvrir la scène londonienne avec comme thème : « International scene, Global Approach ».
L’arrivée dans la capitale londonienne a permis de rencontrer George-Henry de Frahan, un ex-entrepreneur belge qui travaille pour le fonds d’investissement Local Gobe. George a pu donner sa perception sur l’écosystème londonien mais aussi belge et a offert la possibilité de comprendre les différences qui animent les deux pays tant au niveau de l’ambition que de certaines contraintes. Le Brexit, par exemple, ne pose aucun problème actuellement aux fonds londoniens.
Par la suite, accueilli chaleureusement par le délégué de l’AWEX à Londres, les membres de la délégation ont pu échanger, à nouveau, leur point de vue sur les éléments d’attention lors de l’investissement dans une société.
La journée s’est terminée dans les locaux d’un des fonds d’investissement, si non LE, plus prestigieux du continent, à savoir : Index Ventures. La discussion avec ce fonds a permis de comprendre que, selon eux, en plus de la sélection rigoureuse des sociétés dans lesquelles ils investissent, la mise en relation (principalement commerciale) est un atout majeur pour la croissance des startups soutenues.
Jour 4
La dernière journée était axée autour du thème bien choisi « closing the deal ».
Tout d’abord, les membres de la délégation ont pu s’entretenir avec Louis Jonckhere, le CEO de la startup gantoise Showpad. Showpad est une « scale up » qui est active tant en Europe qu’aux Etats-Unis et compte plus de 230 employés. Louis a expliqué comment ils se sont pris pour soutenir leur croissance et leur développement à l’international.
Par la suite, la délégation a rejoint StartupBootcamp qui est un programme d’accélération international. La spécificité de ce programme est qu’il se décline sur différentes thématiques (Fintech, e-health, Smartcity,…). L’objectif de la rencontre était de comprendre comment ils accompagnaient les startups mais aussi de bénéficier de leur expérience dans l’IOT. En effet, comme le programme londonien était dédié à l’internet des objets et que tant The Faktory que Digital Attraxion (via son programme Move Up) s’intéressent à la thématique, il a semblé opportun de permettre la création de ponts entre ces différentes organisations.
Cette première mission internationale fût donc l’occasion de rencontres d’un très haut niveau et a surtout permis a de nombreux acteurs wallons de travailler et collaborer ensemble sur la thématique des startups numériques.
La délégation comportait des personnes de différents fonds, incubateurs et accélérateurs que sont :
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- Star’T
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